8 janv.2011

Un article pour vous résumer nos quatre jours à Shepparton, c’est vous dire le peu de choses qu’il y a à y faire. Shepparton, centre régional de la Goulburn Valley, est au coeur d’une riche région fruitière. De nombreuses vaches décorées (Spiderman, sirène, zèbre) sont le symbole de la ville. Pour les voyageurs, tels que nous sommes, c’est le travail saisonnier dans les vergers qui reste la principale attraction. La saison de la cueillette culmine de janvier à mai (pommes, pêches et poires) mais commence un peu avant avec les abricots. Le CGVT, sorte de Pôle emploi dédié aux métiers agricoles dispose de la liste complète des postes proposés. C’est donc dans ces bureaux que nous avons atterri lors de notre arrivée dans la ville. Après pointage sur une liste et une petite feuille de renseignements à remplir, on nous annonce que nous aurons un appel le lendemain s’il y a une demande de boulot. Le lendemain pas de coup de fil, nous retournons donc pointer et se renseigner sur l’état actuel des récoltes. Visiblement rien pour le moment mais on nous promet un appel dès que l’offre se présentera (« paroles, paroles, paroles, … »). Il faut comprendre en fait que lorsqu’un fermier demande à ce qu’on lui envoie des saisonniers, les employés de la CGVT prenne la liste par le bas et rappelle les derniers inscrits. Vu le nombre de personnes que nous avons vu défiler dans le bureau, nous comprenons vite qu’à moins de venir se réinscrire tous les jours sur le listing, nous avons peu de chances d’être appelés. Même l’administration australienne a ses failles!

Deux français rencontrés de la veille : Sabrina et Sully, avec qui nous nous sommes liés d’amitié, nous apprenne qu’ils ont discuté avec des saisonniers français, que la saison des abricots se termine et qu’il faudra vraisemblablement attendre un peu pour la suite. De plus tous les saisonniers ont trouvé directement un travail en faisant le tour des fermes. En cette période le CGVT ne sert apparemment pas à grand chose. Il existe également un circuit parallèle où moyennant finance, des entremetteurs vous place dans des fermes sauf qu’ils prélèvent une partie de votre salaire. La recherche d’un travail s’annonce donc plus difficile que prévue. Nous décidons, tous les six, de faire le tour des fermes le lendemain de bonne heure afin de tenter notre chance.
Réveil donc à 5h30, nous commençons notre quête du Graal le long des abords de Shepparton où se trouvent la majorité des fermes. La réponse est toujours la même : rien avant plusieurs semaines. Nous découvrons même l’horrible réputation que les français ont ici dans le cadre du travail : faignant et non soigneux. Dur avec ça de se faire embaucher face à la masse d’asiatiques que nous croisons dans les champs. Nous tombons finalement sur une ferme qui nous promet du travail pour dans deux jours. Le propriétaire doit nous rappeler. Le problème est qu’il ne dispose pas d’emplacement pour camper et que la bin (sorte d’immense cageot à remplir) n’est payé que 25 dollars. Nous nous décidons à attendre son coup de fil et au pire à faire le tour de la région et revenir dans deux semaines.

A part ça, Shepparton dispose de nombreux supermarchés et boutiques. Nous avons campé à deux emplacements différents en périphérie de la ville : l’un au bord d’un lac, l’autre sur une aire en bordure de route. Les quatre jours que nous avons passé ont été ensoleillé, avec des températures autour de 32°C.
A cause des pluies arrivants, nous n’aurons finalement pas de boulot à la ferme que nous avions trouvé, nous reviendrons donc à Shepparton dans deux semaines.