4 fév.2011

Cela fait désormais 14 jours que nous travaillons. Nous prenons nos marques dans la ville de Cobram avec chaque jour plus ou moins le même rituel. Réveil à 5h30, une journée de travail commençant à 7h avec heure de fin fluctuante selon la température, courses chez Woolworth pour le lendemain, passage à la bibliothèque avec sa connexion internet gratuite et parfois glaces chez mac do, avant de reprendre de l’eau potable et de rentrer au camp.

Au niveau du travail, nous ramassons des nectarines blanches et jaunes, des pêches blanches et jaunes et une variété de pêches inconnues en France ressemblant à des abricots de la taille de petit pamplemousses et tout pelucheux. Nous alternons entre nectarines et pêches. Il faut savoir que les pêches ont des petits poils quand on les ramassent (bien plus que quand on les achètent) et cela nous démangent au niveau des coudes et du cou. Il parait que la solution miracle est le talc. Pour l’instant la douche nous suffit. Nous avons deux type de ramassage : le color picking où il s’agit de ne prendre que les fruits mûrs bien rouge (il y a toute une règle en fonction du degré de rouge que possèdent les fruits – nous mêmes on s’y perd) et le strip picking où l’on vide l’arbre complètement de ses fruits.
Nous sommes payés au rendement : 30 dollars la bin en bois, et 32 la bin en plastique. Ce n’est pas le plus haut que l’on ait entendu mais ça se situe dans une moyenne. Nous avons une moyenne d’environ 7 bins par jour, ce qui nous permet d’avoir un bon salaire le vendredi, jour de paye. Nous travaillons pour la ferme Sunland qui dispose d’après ce que nous avons vus de quatre champs différents vraiment grands sur 5 hectares. Ils prévoient d’ailleurs du travail pour encore plusieurs mois. Nous comptons quant à nous faire encore 15 jours avant de repartir vers Adelaïde.

Nos superviseurs sont tous indiens. Il y a Pamplemousse, José et Aladin – tous des surnoms que nous leur avons donné. Ils conduisent le tracteur qui nous amène des bins vides et repart avec les pleines, nous distribuent nos emplacements le matin ou quand nous avons finis nos allées et checkent si le niveau de fruits dans la bin une fois pleine est suffisant. Nous sommes assez contents, si la journée de travail est dure physiquement, nos chefs ne sont pas trop tatillons et nous sommes assez autonomes.
La ferme embauche surtout des français, des indiens et des chinois. Les chinois sont majoritairement au packing – ne rêvez pas d’un de ces postes, ils leur sont réservés. C’est agréable de pouvoir du coup parler un peu français pendant les pauses que nous prenons ou une fois la journée terminée. Par contre les indiens sont très bruyants, ils se parlent en hurlant, d’une allée à une autre, c’est assez agaçant.